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Si ça en interesse certain de voir l'autre coté du tableau
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La nuit tombe sur Kedrok, seul les grand flambeaux de la cité de Boudrigus permettent aux gens d’y voir encore assez que pour rentrer chez eux. A cette heure ci les honnêtes personnes désertent les rues et se retranchent dans leurs maisons. Bien entendu cela n’empêche pas les allées d’être pleines. Pleines de brigands, de violeurs, d’égorgeurs et de personnages louches.
Le comte Saritram est l’un de ces derniers. Il vient de sortir de son sommeil et il a soif, soif de sang. Depuis des semaines il multiplie les victimes pour satisfaire son besoin de sang pure. Ce soir, il n’est pas vraiment difficile et se contentera du premier humain qui n’aura pas l’air trop malade.
Cet homme au coin de la rue ? Non. Son sang doit au moins être aussi chargé en alcool que celui d’un nain et le comte ne veux plus rentrer saoul dans son cercueil.
Cet enfant qui semble perdu là ? Non plus. Les enfants ont peut être un sang pur mais il en possède moins que la moitié que les adultes et le comte déteste rester sur sa soif.
Saritram est tellement perdu dans sa sélection qu’il n’a senti ni entendu l’humaine qui vient de poser sa main sur son visage.
Tu cherches quelque chose mon beau ? Mais la prostituée recule soudain comme apeurée. Le visage qu’elle vient d’effleurer est aussi froid que celui d’un cadavre. Elle finit par s’enfuir à l’intérieur d’une maison de débauche quand elle distingue les deux dents du prédateur qui lui sourit.
Non, vraiment pas. Elle avait au moins quinze ans de trop et le vieux sang est aussi goûtu que celui d’un troll.
La demeure qui fait face à Saritram est bondée de monde. Elle respire la luxure et le vice. Le comte s’y engage alors en quête de proies plus acceptables. Il s’installe à une table à l’écart et attend celui ou celle qui viendra le libérer de sa soif.
Vous voulez boire quelque chose ? Saritram ne répondit pas au tavernier lui jetant seulement un regard sombre chargé de mépris.
Oh je vois, monsieur est la pour … haha le spectacle. Trop de cholestérol, écœurant ! Comment font-ils pour être en si mauvaise santé ?
L’assemblée sembla attendre un barde de renom, mais le comte avait maintenant trop soif que pour se soucier des plaisirs de la musique et du chant. Soudain, pour la deuxième fois de la soirée une humaine s’approcha de lui par derrière et posa ses mains sur son torse.
Mon bon seigneur, vos bourses semblent si lourdes. Montez avec moi à l’étage et je vous les allégerai autan que vous voudrez.
Celle-ci est parfaite. Je n’ai même pas besoin de la voir, je peu sentir jusqu’ici, son sang n’est même pas celle d’une prostituée. C’est sans doute une petite maligne qui attire les bourgeois dans une chambre ou l’un de ses camarades les assomme pour les détrousser.
Tu manque de romantisme ma chérie, que dirais tu plutôt d’aller discuter dehors.Saritram pouvait distinguer le timbre de l’hésitation dans sa voix, mais une chasseuse telle qu’elle n’abandonne pas si facilement ça proie.
Et bien euh soit … pourquoi pas ? Laissez moi juste allez me maquiller. Allez déjà m’attendre sur la colline derrière l’établissement, celle ou l’on a pendu l’aveugle.
C’est cela va donc prévenir ton costaud, je t’y attendrai mon agneaux. Pensa-t-il.
La colline du pendu n’avait rien de romantique, malgré que le cadavre du pauvre aveugle ait été dévoré dans son intégralité par les corbeaux. Maintenant gisait par terre une autre dépouille, un gros moustachu armé d’une matraque qui avait essayé de surprendre Saritram.
La colline dominait sur la ville, mais plus particulièrement sur les coulisses de la taverne. On pouvait entendre d’ici le barde qui s’adonnait à des vocalises et s’entrainait sur son luth avant son spectacle.
Alors Martin ? J’espère que tu ne lui pas trop fait mal, il n’avait pas l’air mech … Mais !
Ne t’inquiète pas chérie. Lui répondit-il.
Moi non plus je ne vais pas te faire de …
Mais Saritram s’interrompit lui aussi. Il avait enfin aperçut le visage terrifié de sa victime. Il la connaissait, il ne la connaissait que trop. C’était l’une des trois sœurs, ces trois servantes qui avaient enlevées son enfant jadis. Sans ces femmes, il vivrait aujourd’hui comme n’importe qui, sans se repaitre des vivants. Il sentit la haine et la colère montée en lui autan que l’horreur et la terreur dans les yeux de sa victime. Il devenait fou, la bête assoiffée qui était en lui s’était a nouveau réveillée.
Tout ce passa très vite, en un instant. Sans réellement contrôlé ses acte Saritram avait saisit sa dague et poignarda la servante. Le sang coula sur ses mains, tachant sa robe. Elle n’eu pas le temps de souffrir ni de dire un mot, mais le comte lui hurlai tel une animal blessé. Elle tomba lourdement sur le sol, ses yeux fixés dans une éternelle expression de surprise.
La porte des coulisses s’ouvrir alors à la volée et la silhouette du barde interrompu la longue plainte de Saritram. Lui aussi hurlais, mais de désespoir. Cette femme devait être la sienne. L’aube approchait et bientôt du monde se rassemblerait autour de ces cadavres. Il fallait fuir et vite.
Le comte apprit par après que le barde à qui il avait ôté toute raison vivre, n’était autre que Vahn. Vahn était devenu fou et depuis ce jour il ne cessât de poursuivre le comte pour lui faire payer ses crimes. Mais sa triste folie ne s’arrêta pas là, depuis ce jours il était devenu comme Saritram, un assassin.
Triste chose que de voir les événements se reproduire. Qui sait combien de gens rendra t’il malheureux? Qui sait combien il en rendra fou ?
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